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Les merveilleux musées du peintre Hujac
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26 octobre 2012

Souvenirs du Mol Central au quartier de L'heure.

Je me souviens ce temps où je ratais le bus scolaire qui me ramenait à la maison...Je pouvais me balader sur le port, entre le pont trois et le pont quatre. Il y avait souvent des bananes, des oranges du Maroc ou des tomates échouées sur le sol du quai, provenant du hangar frigorifique où toute sortes de denrée périssables étaient stockées. Je rêvais devant ses grands paquebot transatlantique.

Il y avait toujours quelque-chose à faire: les poubelles des paquebots. La décharge publique municipale des Neiges ( Le Gadoue) à ciel ouvert, ou les rats se faisaient tirer comme des des lapins par des chasseurs. On récupérait du fil de cuivre, de vieilles machines, des fruits, des légumes, des saisies des douanes impropre à la consommation...Je récupérais la ferraille que je revendais à un ferrailleur.

A cette époque les gens étaient patriotes, gentils mais un peu cucu, on pouvait leur faire gober n'importe quoi; ils sortaient de la grande guerre. Nous nous entassions comme des sardines, tout les dimanches, sous le hall du journal Le Havre libre regarder la télé en noir et blanc.

 Mon père travaillant à la Compagnie des abeilles, nous avions obtenu un appartement au Sémaphore. J'habitais donc à l'entrée du port et, de ma fenêtre, il y avait un ferrailleur. En somme, j'habitais sur les ruines de l'hotel Frascati. Il courrait le bruit que le ferrailleur allait être remplacé par un musé. J'étais très curieux. Et effectivement un matin des camions et des grues se trouvèrent devant ma fenêtre. Les murs commencèrent à se lever et bientôt je ne voyais plus les bateaux rentrer et sortir du port. Petit à petit le musé Malraux sortait de terre avec sa flèche en béton pointée vers vers la mer. Je regardais les travaux avancer, je rêvais de le visiter...Mais le jour de l'innauguration je n'ai pas pu avoir d'invitation et je n'avais pas de quoi me payer un billet d'entrée. Ce n'est que quelques années plus tard, après avoir travaillé pour avoir un peu d'argent, que je pu réaliser mon rêve et franchir les portes du musé. J'en ai pris plein les yeux devant les toiles de Boudin, de Buffy, de Renoir, de Monet, de Marquet et tout les autres. A la vue de ses impressionnistes, j'ai su que mon avenir était voué à la peinture. Je ne rêvais plus de paquebots mais de palettes de couleurs étalées sur la toile...  

 

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