La coloscopie...c'est pas l'paradis!

"Aller, viens boire un p'tit coup à la gastro, y a 3 litres à boire sans saucisson!", plus des lavements et rien à envier à une ferme de canard du Gers!...

A chaque litre qui passe on chie comme des canards; en guise de maïs on nous donne un produit pour lequel les fabriquants ne se sont pas cassés la tête et qui a un goût entre l'eau de lessive et l'eau de vaisselle...

Se faire vidanger es boyaux, youpi!

Je bois mon deuxième litre, j'ai mal au ventre, ras le bol et les infirmières me disent sans relâche "Aller!, vous n'avez pas fini?, aller,p lus vite!"

Je suis toujours à la deuxième bouteille. Mon voisin de chambre, Monsieur Paul, est un papi de 96 ans et il a la chance de bénéficier du même régime que moi.

C'est le Moyen Âge: de la vraie torture de boyaux. La porte s'ouvre et l'infirmière s'exclame:" il vous reste une troisième bouteille à boire!". Je gonfle comme un ballon de baudruche...

Merveilleuse éclaircie du temps. Je ne donnerai pas le premier prix au fabriquant qui a conçu cette boisson tord-boyaux. Ses messieurs ignorent peut-être qu'il existe des rehausseurs de goût.

L'infirmière refait une apparition, contrôle les W.C. et s'enthousiasme:" Vous avez le colon propre!". Je me retiens d'ajouter "comme les tripes du tripier"...

Ouf! On va pouvoir voyager, visiter, admirer cette galerie éphémère où l'on peut accrocher mes tableaux, lithos, photos...Enfin une vraie ballade virtuelle dans le gros intestin. Et c'est génial pour le docteur Jack qui va pouvoir contempler les parois de mes entrailles à la recherche de failles, de polypes et autres bidules.

Enfin la visite prend fin, je ronfle comme un loir et on me réveille en douceur.

L'expo est maheureusement terminée et mon rêve aussi. C'est bien, il ne me reste qu'à faire la jaquette.

Merci au grand docteur Jack.